![]() | Un des compositeurs les plus importants du XXe siècle |
Créateur doté d'une exceptionnelle capacité de renouvellement, Igor Stravinsky se range parmi les compositeurs les plus importants du XXe siècle. Fort des précieuses leçons de Rimski-Korsakov, l'artiste fait entendre ses premières compositions (ex. « Scherzo fantastique op. 3 ») dans sa Russie natale. C'est toutefois en France que les ouvrages qu'il écrit pour les Ballets Russes de Diaghilev le propulsent sur le devant de la scène. Après « L'Oiseau de feu » et « Petrouchka », la création du « Sacre du printemps », le 29 mai 1913 au Théâtre des Champs-Elysées, déclenche l'un des scandales les plus monumentaux de l'histoire de la musique. Nul ne reste indifférent à la formidable violence du « Sacre » !
Au lendemain de la Grande Guerre, le compositeur russe entre dans sa période néo-classique, illustrée par des ouvrages tels que le ballet « Pulcinella », l'opéra-oratorio « OEdipus Rex » ou le « Concerto pour violon ». Cette orientation perdure un peu encore au-delà de 1939 (date de l'installation de Stravinsky aux Etats-Unis) et de la période du second conflit mondial, comme l'atteste l'opéra « The Rake's Progress » (1951). Mais l'inspiration sacrée qui avait commencé à apparaître durant les années 1930 (ex. « Symphonie de psaumes »), se renforce avec la « Messe » (1948), la cantate « Threni » (1958), le « Canticum sacrum » (1955) et continue de s'exprimer jusqu'aux « Requiem Canticles » de 1966. Cette partition constitue l'ultime exemple de l'usage singulier que Stravinsky fait de l'écriture sérielle qu'il avait adoptée au début des années 1950 - écriture par ailleurs à l'oeuvre dans le ballet « Agon » (1957).
Décédé en 1971, Stravinsky a été inhumé à Venise, non loin de la tombe de celui qui avait tant contribué à sa gloire : Diaghilev.
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