| « A travers un isolement complet, Schoenberg a évité rondement les questions les plus importantes de son temps. Lorsqu'il fallut réfléchir à oeuvrer pour un monde fraternel, il disparut dans sa royale solitude, sacrifia une partie de sa puissance sur l'autel de l'absolu au profit d'un cercle restreint, et renforça dans un déploiement de forces incompréhensible le principe de l'art pour l'art en une autocratie égocentrique de l'esprit. » HANS HEINZ STUCKENSCHMIDT (en 1927) |
Né en Autriche, à Vienne, dans une famille de cordonniers judéo-danubiens, baptisé orthodoxe, il apprend le violon à l'âge de 8 ans, sait écrire la musique l'année suivante. Ses premières compositions attirent l'intérêt de Brahms, mais la Wiener Tonkünstlerverein refuse sa « Nuit transfigurée ». Pour survivre, il joue dans les cabarets, peint et expose. En 1901, il épouse Mathilde von Zemlinsky, soeur de son professeur et meilleur ami, qui lui donnera deux enfants : Gertrud et Georg. Poussé par Richard Strauss et Gustav Mahler, ses oeuvres ne rencontrent qu'incompréhension. Il devient enseignant et chef d'orchestre. Sa théorie sérialiste apparaît en 1921. Veuf en 1923, il épouse Gertrud Kolisch, avec laquelle il aura trois autres enfants : Nuria (qui épousera Luigi Nono), Ronald et Lawrence. Asthmatique, hanté par l'antisémitisme, il se convertit au judaïsme et quitte l'Allemagne, devient professeur à l'Université de Californie. Il « meurt » d'une crise cardiaque en 1946 ; une piqûre directe au coeur le « ressuscite » et lui permet d'enseigner pendant encore quelque temps. Ses cinq dernières années seront quasi végétatives.
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