| « Ne vous laissez pas surprendre par la saveur particulière de ses titres, mais songez d'abord à ce réveil de l'art familier, en un temps où - sauf d'assez rares exceptions - les musiciens s'orientaient les uns vers un reste de sublime wagnérien ou franckiste, les autres vers le raffinement nostalgique, lointain, nocturne et profond de Verlaine, de Claude Debussy, de Gabriel Fauré. » CHARLES KOECHLIN |
Né en France à Honfleur (Calvados) dans une famille d'agents maritimes, orphelin à 2 ans de sa mère écossaise, il reçoit une éducation éclectique avant que son père se remarie avec Eugénie Barnetsche, pianiste-compositrice qu'il méprise. Plutôt paresseux, doué d'un humour prodigieux, il fait un passage au Conservatoire de Paris, commence à composer. Attiré par le mysticisme, il compose pour l'Ordre de la Rose-Croix, gagne sa vie assez misérablement comme pianiste au cabaret « Le Chat noir », à Montmartre. Son amitié avec Debussy attise ses complexes. Son aventure orageuse avec Suzanne Valadon, mère du peintre Utrillo, n'arrange rien. Forcé de travailler au caf'-conc' pour subsister, il prend des cours de contrepoint avec d'Indy et Roussel. Ravel interprète ses « Sarabandes ». Debussy orchestre certaines de ses « Gymnopédies ». Les éditeurs le réclament enfin. Jean Cocteau en fait une star. Toujours vêtu du même costume en velours gris (il en possède douze), lié à Picasso, à René Clair, il meurt, déjà mythifié, d'une cirrhose du foie.
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