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Avec une cinquantaine de morceaux répartis en huit cahiers (dont les deux derniers posthumes), le corpus des « Romances sans paroles » ponctue le parcours de Mendelssohn entre 1828 et 1845. Pareilles aux pages d'un journal intime, ces pièces constituent l'un des aspects les plus justement connus de la production pour piano du compositeur allemand. On ne s'étonne pas de l'admiration que Robert Schumann manifestait envers les « Lieder ohne Wörte » - que la traduction française du titre en affadit le sens ! - en y goûtant un merveilleux art de miniaturiste où se dévoile l'un des visages les plus secrets d'un musicien que l'on envisage de manière par trop simpliste souvent.