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Une symphonie alpestre a connu une longue gestation, entre les premières esquisses de 1900 et la partition achevée de 1915. Formidable - par sa longueur et ses effectifs orchestraux -, elle illustre une journée passée dans les Alpes bavaroises, chères au compositeur. Elle est aussi un hommage à la Nature. Richard Strauss n'écrivait-il pas : « J'appellerai ma Symphonie alpestre l'Antechrist, car on y trouve la purification morale par ses propres forces, la libération par le travail, le culte de la nature glorieuse et éternelle. » Beaucoup n' ont vu, à tort, dans l'oeuvre qu'un « aspect documentaire » secondaire quand celle-ci se veut aussi parti pris philosophique. Mais, dans un sens comme dans l'autre, Une symphonie alpestre est une superbe partition, trop méconnue.