basse
![]() |
"Artiste parfaitement audiovisuel, Ruggero Raimondi doit le développement de son lyrisme et de ses couleurs vocales à Herbert von Karajan, et la qualité de son jeu d'acteur à Alain Resnais et Joseph Losey." FRED NAMPIL |
Né en Italie, à Bologne, dans une famille de mélomanes passionnés d'art lyrique, sa voix mue très rapidement et il n'a que quinze ans lorsque le chef d'orchestre Francesco Molinari-Pradelli l'encourage à faire carrière. Après des études avec Ettore Campogalliani, il entre au Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan à seize ans, puis poursuit sa formation avec Teresa Pediconi et le Maestro Piervenanzi. Il remporte le Concours National de Chant de Spolète et fait ses débuts à l'opéra de cette ville. Appelé à faire un remplacement au pied-levé à l'Opéra de Rome dans " Les Vêpres Siciliennes " de Verdi, il est acclamé par le public et les critiques. Engagé à La Fenice de Venise, au Teatro Regio de Turin au Teatro Comunale de Florence et à La Scala de Milan en 1968, c'est au Festival de Glyndebourne en 1969 qu'il surprend par ses qualités d'acteur dans un " Don Giovanni " de Mozart mémorable. Il triomphe dans des rôles verdiens au Metropolitan Opera de New York, au Covent Garden de Londres, joue le rôle titre dans " Boris Godounov" de Moussorgsky à l'Opéra de Paris en 1975 (le réalisateur Andrzej Zulawski en fera un film). En 1983, le réalisateur français Alain Resnais lui confie un rôle primordial dans son film " La Vie Est un Roman ". Le réalisateur anglais Joseph Losey le choisit pour être son "Don Giovanni" dans un célèbre film. Il s'essaie lui-même avec succès à la mise en scène en 1986. En 1988, il rencontre le metteur en scène Pier Luigi Pizzi, et incarne avec lui le " Mefistofele " de Boïto et le rôle-titre du " Moïse " de Rossini. La même année, il est Philippe II dans le " Don Carlos " de Verdi, dans une mise en scène d'Andrei Serban à Bologne, puis revient à " Don Giovanni " avec Luc Bondy à Vienne. Les années 90 vont marquer un tournant. A cinquante ans, il va privilégier les récitals et s'affirmer dans des rôles de son âge. Il enchaîne les Philippe II, Scarpia (" Tosca " de Puccini), Iago ( " Otello " de Verdi) , "Moïse" de Rossini, " Don Quichotte " de Massenet (qu'il chante depuis ses débuts); le Comte des "Noces de Figaro" de Mozart avant d'aborder, en 1997, le rôle-titre du " Falstaff " de Verdi. Il regrette beaucoup de n'avoir jamais eu le loisir de chanter Wagner.En 2008, il s'invite à la télévision, pour "Le Sanglot des Anges", de Jacques Otmezguine, une série en quatre parties où il campe...un baryton-basse aux côtés de Ludmila Mikaël et Marthe Keller.
Retrouvez cet artiste sur Itunes et aussi ...